SFD 2017 : En marche

En ces temps politiquement agités, n’y voyait aucun lien mais la session sur l’environnement, l’activité physique et la balance énergétique a mise en valeur l’intérêt de la marche.

Session plénière très originale où l’on a parlé de l’impact des espaces de vie sur notre santé.

Nous avons coutume de présenter la balance énergétique de manière très simpliste avec les entrées et les sorties. Force est de constater que les études ont montré que la notion de balance énergétique est beaucoup plus complexe et intègre 7 dimensions :

  • La biologie
  • L’activité physique individuelle
  • L’activité physique et environnement
  • La consommation
  • La production alimentaire
  • Les facteurs psychologiques
  • Les influences liées à la société.

L’environnement tient une place particulière notamment dans le contexte d’une forte tendance à l’urbanisation de la population dans les 30 prochaines années (66% de la population habitera en milieu urbain).

Ainsi on discerne l’environnement physique (le bâti), de l’environnement naturel, socio culturel, politique et réglementaire.

L’objectif de la recherche est d’évaluer l’impact de changement dans l’environnement via un modèle causal dans lequel, l’environnement impacte notre mode de vie qui impacte notre bilan énergétique qui impacte le risque CV qui impacte la morbidité, la mortalité et le coût.

Par exemple, le fait que l’on installe de nouvelles infrastructures de transports comme une piste cyclable, va inciter à la pratique du vélo. A contrario, l’installation d’un fastfood à proximité d’habitation entraine une augmentation de la consommation de fastfood…. L’activité physique est quantifiée. Le simple passage d’une activité sédentaire (assis) à une position debout entraine une augmentation de la sensibilité à l’insuline de 5%. Le fait de marcher augmente de 18% cette sensibilité à l’insuline.

La marche à intensité modérée, est associée à une réduction du risque de diabète et de mortalité.

L’activité physique doit être analysée en fonction du contexte de réalisation (transport). La validité des nouveaux capteurs d’activité dans les smartphones doit être plus largement démontrée. Par conséquent, la « marchabilité » des quartiers apparait comme une notion essentielle. Le nombre de passage piéton, le trafic automobile, les espaces verts sont autant de facteurs influents. Elle est associée à l’activité physique et aux pathologies cardio-métaboliques.

De même la notion de perception de l’environnement est importante et complémentaire sachant que des actions locales peuvent être menées. On retrouve ici l’intérêt des études d’urbanisme qui prennent en compte ces aspects grâce au travail notamment des géographes de la santé (je ne connaissais pas ce métier).

JS

 

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