Le(s) diabète(s) et ses traitements en 2017: rapide tour d’horizon

Nous sommes à quelques heures de l’ouverture du congrès annuel de la Société Francophone du Diabète et nous avons la chance pour la deuxième année consécutive de pouvoir vous faire un compte rendu en Live. Comme pour le Congrès Américain de Cancérologie, le congrès de la SFD nécessite une préparation de ma part afin d’être capable d’en tirer les principales informations avec le regard du pharmacien d’officine. Je vous propose la suite du tour d’horizon de mes lectures préparatoires en quelques chiffres.Il s’agit principalement de se remettre dans le contexte de la maladie diabétique, son environnement, ses marqueurs et les stratégies de prise en charge. J’aurai l’occasion de revenir sur ces éléments durant les trois jours de congrès au travers du Live des conférences et des interviews.

Signes Cliniques du diabète:

Diabète de type 1

Début rapide survenant généralement entre 20 et 40 ans

  • Polyurie
  • Polydipsie
  • Amaigrissement
  • Polyphagie inconstante

Diabète de type 2

Rôle de l’hérédité important. Apparition en général après 40 ans de manière insidieuse et progressive.

  • Insulinorésistance
  • Anomalie de la sécrétion d’insuline
  • Hyperglycémie chronique avec altération du fonctionnement des cellules β.

La glycémie normale à jeun est comprise entre 0.7g/L et 1g/L (soit 3.8 mmol/L et 5.5 mmol/L).

On mesure également tous les 3 mois, l’hémoglobine glyquée (HbA1C) qui est le reflet de l’équilibre glycémique pendant environ 60 jours.

  • 6% correspond à une moyenne glycémique de 1.2 g/L
  • 7% correspond à une moyenne glycémique de 1.5 g/L
  • 8% correspond à une moyenne glycémique de 1.8 g/L

L’objectif du traitement est fonction du profil patient, de ses antécédents, de son âge et des co-morbidités.

Prise en charge thérapeutique

La prise en charge se base sur les insulines classées en fonction de leur délai et de leur durée d’action:

  • Ultrarapides, rapides
  • Intermédiaires ou semi-lentes
  • Lentes

Depuis 2016, à noter, l’arrivée d’une nouvelle insuline lente biosimilaire de l’insuline glargine, Abasaglar en stylo prérempli KwikPen et en cartouches pour stylos rechargeables qui venait de faire son apparition à la SFD 2016 et la mise sur le marché en cette même année de Toujéo, insuline (ultra) lente pour laquelle nous avions communiqué lors de la SFD 2016.

La prise en charge du diabète de type 2 s’appuie sur les deux piliers que sont les mesures diététiques et l’activité physique. A cela s’ajoute les antidiabétiques oraux réparties en 5 classes:

  • Les biguanides qui agissent sur la sensibilité à l’insuline au niveau des muscles, du foie et du tissu adipeux
  • Les sulfonylurées et les glinides qui agissent directement sur la sécrétion d’insuline au niveau pancréatique
  • Les inhibiteurs de l’alpha glucosidase qui agissent sur la résorption du glucose au niveau digestif
  • Les incrétines qui regroupent les analogues stables du GLP-1 ou « incrétinomimétiques » et les inhibiteurs de la DPP4 ou « Gliptines ». A noter dans la classe des analogues du GLP-1, les formes en une prise par semaine: Bydureon et Trulicity.

Enfin, la prise d’insuline peut s’avérer nécessaire en cas de non atteinte des objectifs glycémiques.

Voici donc un résumé très rapide et schématique de la prise en charge du diabète. Il s’agit d’une mise en bouche avant de rentrer dans le vif du sujet.

JS

D’après notamment le document de formation Diabètes 1 et 2, prise en charge et éducation thérapeutique du patient diabétique. UTIP Innovations.

 

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